« Slowfood » en croisade pour le goût

Publié le par terroirbio

« Slowfood » en croisade pour le goût
Profile PR - Slow Food

L’association internationale Slow Food, créée en 1989 par Carlo Petrini (son actuel président) en réaction à la malbouffe, est né pour redonner de la « valeur » au goût.

Le goût et le coût…

En ces temps de crise, le prix est devenu l’unique critère de jugement de la plupart des consommateurs. La nourriture locale ou traditionnelle, perçue comme trop chère, n’est pourtant qu’une « question de priorité », si l’on en croit le fondateur de Slow Food qui estime « qu’il faut tout d’abord réapprendre la valeur de la nourriture ». Par la création conjointe de « l’Arche du goût », qui vise à protéger les aliments amenés à disparaître et « Sentinelles » dont le but est de protéger la biodiversité, Slow Food souhaite replacer ces aliments « en quasi voie d’extinction » dans les différents circuits de consommation. Pour aller plus loin, plusieurs manifestations dans le monde entier et une Université des sciences gastronomiques ont été créés afin de démocratiser la gastronomie et de rendre responsable le consommateur vis-à-vis de son alimentation, l’incitant à devenir un consomm’acteur.

De l’art de prendre son temps…

Le logo du collectif Slow Food, un escargot stylisé, agit lui-même comme la métaphore d’un mode de vie qui prônerait la lenteur. « Slow Food » milite pour le plaisir de la dégustation des saveurs, là encore, l’escargot est un produit du terroir réputé pour son goût. De même que le nom du collectif lui-même, qui insiste sur un certain hédonisme et dont la devise est : manger « bon, propre et juste ». Tout, dans l’idéologie Slow Food, tend vers un but unique : « le plaisir responsable ». Si la notion de plaisir est universelle, elle est également relative à chaque culture. De fait, autant que l’authenticité et la simplicité, le collectif fait le choix de l’ouverture et de la diversité. Ainsi, alors qu’en 2006, Slow Food est : « un site, une revue et cents permanents installés à Bra, en Italie (…) ainsi que 80 000 adhérents» (données reprises du site Regards.fr), le mouvement s’est aujourd’hui amplifié et compte plus de 100 000 membres à travers le monde.

Michel Onfray défenseur médiatique de ce mode de vie…

Pour Michel Onfray, philosophe et écrivain (auteur d’une trentaine de livres, dont le dernier : La Puissance d’exister explique la philosophie hédoniste), l’objectif affiché du Slow Food est une révolution « en douceur mais en profondeur » des modes de consommation alimentaire. Cette volonté explique la création de l’Université des sciences gastronomiques, précédemment évoquée, qui forme des spécialistes de la gastronomie, qui l’étudient, dans l’espoir de les voir occuper des places de prestige dans le monde administratif, et entrepreneurial, permettant ainsi à l’idéologie du collectif d’avoir un poids déterminant à l’échelle mondiale pour lutter efficacement contre la malbouffe. Cette dernière est à l’origine de la montée inquiétante de l’obésité. D’autre part, les plats préparés et les Fast Food répondent aux exigences d’une société pressée, qui ne tolère plus le délai, même quand il s’agit de se nourrir. Pour Michel Onfray, le repas ne doit plus être une « corvée » mais bien devenir ou redevenir une «jubilation existentielle».

Sources : regards.fr, slowfood.fr

Crédits photos : archives Slow Food

Publié dans malbouffe

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S
les explications sont très intéressantes, mais pourquoi avoir choisi la photo de vaches hollandaises (prime-holstein) , grosses laitières "industrielles"pauvres en matières grasses? montbéliardes,<br /> abrac, salers,limousines etc , ne manquent pourtant pas pour leurs qualités !!
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T
<br /> <br /> merci pour votre commentaire, très juste...<br /> <br /> <br /> <br />