« Notre travail d'éleveur bio n'est pas récompensé »

Publié le par terroirbio

 

Témoignage

 

Josseline Pignot, est éleveur indépendant à Brévands, certifiée bio depuis huit ans. Elle a choisi d'élever du broutard bio (taurillon de 24 mois) mais cette branche ne dipose pas de filière commerciale en France. Cette production nationale est directement vouée à l'Italie ou aux Pays de l'Est.

« Mes bêtes bio sont vendues à l'abattoir de Villers-Bocage, mais rejoignent malheureusement le circuit conventionnel. Pourquoi ignorer cette filière en France ? Pour nous, cela revient à prendre cette certification bio juste pour les primes et les crédits d'impôts qui compensent nos frais. Nous préférerions être payés plus cher par bête, notre travail d'éleveur bio n'est pas récompensé, la valeur ajoutée devient nulle, et c'est du gâchis de qualité ! »

Josseline Pignot insiste sur la pénurie voulue qui crée des prix trop élevés. « Le bio reste beaucoup trop cher pour le consommateur, c'est le monopole des abattoirs conventionnels qui maintiennent une « pénurie » de la viande bio. Il faudrait aussi que plus d'éleveurs se lancent. »

La production bio en Basse-Normandie : c'est 75 % d'élevage bovin, et 25 % répartis sur l'arboriculture, les céréales et le maraîchage.

 

 

 

 

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Publié dans élevage

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